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QUELQUES EXPLICATIONS SUR LA CENSURE EN PRISON.



Le réglement (du système carcéral) prend particulièrement soin du courrier. Le juge d'instruction, s'il le souhaite, et l'addmistration pénitenciaire, systématiquement, lisent le courrier envoyé aux dé,tenus et celui qu'ils expédient. Ce qui décale parfois de plusieurs semaines la remise des lettres constituant souvent le seul lien entre le prisonnier et ses proches.

Le juge d'instruction peut fort bien "retenir" le courrier, le photocopier pour joindre une pièce au dossier, utiliser les informations contenues. La prison en revanche doit se contenter de vérifier que les lettres envoyées et reçes, ainsi que le prévoit le code de procédure pénale, " ne contiennent pas des menaces pré,cises contre la sécurité des personnes ou celles des établissements pénitenciaires.". Rien d'autre. La question qui se pose souvent est: les vaguemestres ont-ils connaissance du code de procédure pénale? Combien de détenus ont la surprise, en quittant la prison, de dé,couvrir une pile de lettres, cartes ou dessins qui ne leur ont pas é,té remis et les attendaient bien sagement à "la fouille". Ce pour les motifs les plus divers... quand on réussit à obtenir un motif: trop sexuel, trop politique, écrit dans une langue "inconnue" (breton, basque, corse...), pas d'indication de l'expéditeur (quel article du code de procédure pénale?).

Le courrier entre détenus et avocats ne peuvent absolument pas être ouvert et contrôlé. Mais le fonctionnaire est un petit animal distrait... Une détenue en préventive à Fleury-Mérogis a reç, en deux mois de prison, trois lettres de ses avocats, clairement identifiables sur l'enveloppe. Les trois avec la même mention:"Ouvert par erreur"

Un prisonnier peut en principe librement acheter les journaux de son choix. Le réglement a tout prévu! Deux solutions: il y est abonné( ce qui coûte cher) ou il les commande chaque semaine à la cantine. Mais s'iln'a pas pris la précaution de deviner ce qui l'intéressera la semaine suivante dans tel ou tel journal, tant pis. On ne peut pas revenir en arrière. Certaines prisons acceptent que des journaux soient postés au coup par coup par la famille, d'autres non( toujours en vertu des ré,glements variables). Si un journal ne comporte pas de numéro de commission paritaire, même si on a souscrit un abonnement en bonne et due forme, il n'est pas certain qu'il passera, ce qui constitue un exellent moyen de barrer la route à toute littérature associative.

Certaines prisons confisquent systématiquement les articles découpés ou photocopiés joints à la correspondance. C'est en particulier le cas à Fleury-Mérogis. Motif (alambiqué): "une correspondance est une relation écrite entre deux personnes nommément désignées". Ne sont donc pas considé,rés comme telle "les imprimés dont le contenu ne concerne pas spécifiquement et exclusivement le destinataire". Même si les articles censurés portent sur la détention( ce qui ne "concerne pas spécifiquement " un détenu, c'est évident !) ou sur le dossier dans lequel il est impliqué( ce qui le concerne encore moins!).

Ces précisions ne figurant pas dans le code de procédure pénale, Gérard Bernard, détenu politique breton particulièrement teigneux, a interpellé sur ce sujet Elisabeth Guigou, jamais à court d'argument pour défendre la justice et le droit. C'était en mars 2000, on attent avec intérêt sa réponse.

 
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