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"Les vies des prisonniers politiques
du Pérou sont en danger !"
Informations générales sur l'occupation de la résidence
de l'ambassadeur du Japon à Lima, Pérou.
Des caméras sont braquées sur la résidence de l'ambassadeur
japonais et retransmettent en direct des images partout dans le monde. L'action
d'occupation d'un commando du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru
(MRTA) a fait la lumière sur les conditions sociales et politiques
du Pérou sous le régime du dictateur élu, Alberto Fugimori.
Alors que la majorité des péruviens vit dans la misère
et la détresse, les bénéficiaires de la politique néo-libérale
et de la loi martiale célèbrent leur opulence lors de soirées
comme l'écoerant banque donné en l'honneur de l'empereur japonais.
Le MRTA demande, en plus des changements dans la politique éconmique
destinés à profiter à la majorité de la population,
la libération de plus de 400 prisonniers politiques. Le danger que le
gouvernement Fujimori, tout comme les autres régimes dans le passé,
se venge sur les prisonniers, existe toujours. Dans les années passées,
il y eut plusieurs massacres, par exemple en 1986 dans les prisons de Lrigancho,
El fronton, et dans la prison de femmes à Callao, où plus de 250
pridsonnières furent assassinées. Mais la présence des
médias internationaux n'est aucunement dissuasive pour le gouvernement
péruvien. Le massacre de 1986 eut lieu au même moment que le congrès
annuel de l'internationale Socialiste à Lima.
Les reportages des médias sur la crise de la résidence de l'ambassadeur
japonais négligent totalement les origines de cette situation. Pour cette
raison, nous souhaitons attirer l'attention sur la situation des prisonniers
politiques et des droits de l'homme en général. Le 16 déc.
1996, les prisonniers du MRTA de la prison de Miguel Castro entamèrent
une grève de la faim massive et illimitée.
L'intiative Libertad fut lancée pour soutenir une journée de
lutte internationale pour appeler à la Liberté pour tous les
prisonniers politiques du monde entier !. Libertad est solidaire de la lutte
des grévistes de la faim péruviens et nous soutenons leurs demandes
:
1) Fin de détention en isolement et des traitements discriminatoires
menés à l'encontre de Victor Polay et d'autres responsables du
MRTA, et qu'on les montre en public afin de pouvoir connaître leur condition.
Nous demandons qu'ils soient transférés dans des prisons civiles.
2) Le retrait immédiat de la loi Anti-terroriste nr. 25475, qui mandate
des juges civils "sans visage" et des juges militaires, pour
des jugements expéditifs sans possibilité de défense.
3) L'arrêt immédiat des conditions de détention spéciales,
qui violent les droits fondamentaux de l'être humain. Nous demandons tout
particulièrement des normes humanitaires internationales auxquelles adhêrer.
4) Un traitement humain des prisonniers, et l'amélioration des conditions
de détention ( accés à un avocat, à de la nourriture
décente, à une meilleure santén, et à un travail).
La liste des violations des droits de l'homme au Pérou est longue.
Voici juste quelques exemples :
Dans la prison à sécurité maximale de la base navale de
Callao, les cellules se trouvent à 8m sous terre. Les prisonniers qui
y sont détenus n'ont pas de lumière naturelle.
Tous les prisonniers sont maintenus dans un total isolement durant leur première
année, ensuite on les autorise à passer quotidiennement 30 minutes
dans la cour. Seuls les membres directs de la famille sont authorisés
à leur rendre visite. Les prisonniers n'ont pas accés aux livres,
aux journaux, ni à la radio.
Les prisonnières sont gardés par des hommes.
Certaines prisons à sécurité maximale, comme cellle de
Yanamayo, sont construites dans des régions où le climat est si
rude que les prisonniers souffrent de graves problème de santé.
Les gardes sont autorisés à infliger des corrections s'ils pensent
que cela est nécessaire.
Lors des jugements extrêmement courts, les accusés sont souvent
condamnés à la prison à vie par des miltaires. Les juges
sont masqués et demeurent ainsi inconnus des accusés.
Depuis 1990, la contruction de prisons à haute sécurité
au Pérou s'est dramatiquement accrue. La plupart de celles-ci sont destinées
à confiner les prisonniers dans des conditions d'isolement. Les expériences
de l'Allemagne dans ce domaine ont mené des officiels péruviens
de haut-rang à consulter à plusieurs reprises leurs homologues
allemands sur ce sujet.
La détention en isolement total fait partie de la "campagne psycho-sociale"
destinée à briser les prisonniers et à les forcer à
abandonner leur lutte. Les prisons à sécurité maximale,
que le président Fujimori a décrit comme des "prisons-tombes",
résument à cette phrase :" Ils pourriront là et n'en
ressortiront que morts".
Les lois anti-terroristes actuellement en vigueur au Pérou furent promulgées
en mai 1992. L'état d'urgence permet l'arrestation massive des activistes
de l'opposition. Les mécanismes de protection, codifiés dans les
accords internationaux contre la torture et les traitements inhumains, ont été
érodés par ces lois. Tous les prisonniers sont torturés
et maltraités, et ils sont soumis à des porcés malhonnêtes.
Depuis 1983, des milliers de personnes ont "disparu" suite aux meutres
ou aux tortures commandités par l'état. Presque aucun de ces actes
de violations des droits de l'homme soutenus par l'état ne fut soumis
à une enquête.
Au contraire : le 16 juin 1995, le president Fujimori promulga une amnistie
gnérale qui supprima toutes les enquêtes ou les inculpations pour
violations des droits de l'homme qui eurent lieu après mai 1980. Les
quelques personnes qui furent soupçonnées d'avoir commis de tels
crimes, virent leur peine annulées, et celles qui se trouvaient en prison
furent libérées. Cette grâce politique n'a cependant fait
que libérer les assassins de l'état. Cette criminalisation des
victimes fait également partie de la politique économique de Fugimori,
qui fut promulguées dur le dos des classes les plus pauvres du Pérou.
Les demandes des occupants de l'ambassade et des grévistes de la faim
doivent être satisfaites !
LES PRISONNIERS DOIVENT ETRE LIBERES !