Suite aux problèmes des années précédentes, une demande d'autorisation de manifester à Davos le samedi 27 janvier contre le Forum Economique a été faite auprès de la justice suisse.Réponse negative, même après plusieurs appels et avec une demande soutenue par un grant nombre de groupes, associations, organisations... La raison invoquée? Le village (une station de ski) est trop petit pour acceuillir une manif de plus de 1000 personnes... Pourtant il acceuille un meeting où sont réunies plus de 2000 personnes !

Un bus transportant 10 personnes a été arrêté à la frontière suisse. Ses passagers et passagères ont toutes et tous été fouilléEs à nu, deux ont été interrogéses pendant quatre heures, leurs répertoires téléphoniques ont été confisqués et finalement ils et elles ont toutEs été reconduits à la frontière, après qu'on ait soignesement fiché leur identité, avec en prime une interdiction du territoire suisse jusqu'à la fin du mois !
En suite, plusieurs véhicules ont été refoulés à un check point de police décrit comme énorme, 5 km avant Davos, dont des journalistes indépendantEs. Certaines personnes se sont aussi vues accorder gracieusement d'autres interdictions du territoire jusqu'à la fin du lois.
Pendant ce temps à Zurich et Genève, les forces de police déployées sont impressionnantes et contrôlent à tout va dans la rue, comme dans les durs souvenirs des états fascistes...
Les autorités suisses auraient-elles si peur que ça que l'on fasse foirer leur Forum Economique ?!? La conclusion est toute simple :la liberté de circuler et de manifester est largement bafouée par les autorités suisses, une répression féroce est organisée pour protéger le capitalisme et l'élite qui en profite !

Une caravane de 8 voitures bloque l'autoroute, où se trouve toutes les belles et grosses voitures des membres du Forum qui se rendent à Davos. Les policiers brisent la vitre d'une voiture ralentisseuse, injurient un conducteur, pointent leur pistolet sur lui puis le balancent violemment à terre; L'action aura durée une heure, 20 participantEs seront emmenéEs au poste de Police, 4 en ressortiront acusés de troubles à la circulation.
Un van transportant 8 journalistes indépendantEs d'Indymedia est arrêté à 3 points de police aloors qu'il tente de rejoindre Davos. Les journalistes sont 3 fois de suite fouilléEs, prisEs en photo par des groupes de policiers masqués, leur matériel est déterioré, la police les refoule et leur interdit l'accès à Davos...Finalement vendredi, après de longues négociations avec le chef de la police, les journalistes indépendants auront le droit d'aller à Davos.
Toutes personnes ayant l'air d'unE manifestantE est arrêtéE, contrôléE, harceléE, et interditE d'accès à Davos, comme toute personne transportant des tracts. La police admet officiellement que toute personne suspectée d'être unE activiste ou d'avoir une opinion contre le Forum est considérée comme dangereuse et ne doit pas atteindre Davos...

La police de Davos a demandé à tous les hotels de la région de dénoncer parmi leurs clients tout journaliste non-accrédité, tout étranger, toute personne "jeune" qui prétend avoir avoir un R.V. avec un participant du WEF, etc.
A 10h, occupation de Monsanto par le Mouvement des paysans sans terre au Brésil; à 11h une troupe de théâtre de rue est brusquement arrêtée à Davos; à 14h, deux banques sont occupées à Lugano et à Lauzanne; à 18h, le "Global Action Bus", transportant les Ya Basta italiens, est bloqué à la frontière - en protestation, les "Tutte blanche" bloquent entièrement la frontière; à 20h attaque à la boule puante d'une grande surface de Zurich.

Les mobilisations de ces dernières années ont permis de développer un point de vue critique contre le WEF et de démasquer le soi-disant "esprit pacifique du" du WEF. Cette tendance s'est encore renforcée par la création de multiples réseaux de groupes de résistance démocratique et de base. Cette résistance s'est manifestée entre autres dans les protestations mondiales contre la conférence ministèrielle de l'OMC -organisation mondiale du commerce- à Genève en mai 98, contre la conférence ministèrielle de l'OMC à Seattle, en 99. Depuis, le mouvement s'est démultiplié: Prague, Ottawa, Melbourne, La Haye (conférence sur le climat), récemment Nice (décembre 2000), toutes ces mobilisations régionales se développent autour de l'idée du harcèlement des institutions internationales, par le blocage physique des conférences qui assurent leur communication.
Cette stratégie semble porter ses fruits puisque tant l'OMC que le WEF peinent à trouver des lieux propices à l'organisation de leurs meetings. Le dernier exemple en date est le report sine die par le WEF et le gouvernement mexicain de Forum qui devait se tenir au mois de décembre à Mexico. Pour les autorités locales, acceuillir de telles institutions devient un choix politique souvent difficile à assumer. C'est justement à travers ces choix douloureux et lourds de sens pour les acteurs politiques locaux que ces mobilisations "stratosphériques" s'enracinent dans la réalité politique de chaque parcelle centerde la planète. Ainsi chaque maire, chaque conseiller d'Etat est aujourd'hui responsable face à ses "administréEs" dans l'acceuil d'institutions qui ont décidément beaucoup d'ennemis, parfois même au coeur de leur fief.