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SITUATION DES PRISONNIER-E-S POLITIQUES DANS LES PRISONS TURQUES



A l'opinion publique et à la presse démocratique.
Les autorités turques envisageaient depuis longtemps de mettre en place, dans toutes les prisons de Turquie et du Kurdistan, un système d'incarcération inhumain basé sur les cellules individuelles.
Jusqu'à aujourd'hui, des centaines de prisonnierEs politiques ont perdu la vie dans les prisons à cause de cette politique raciste du gouvernement. La première mise en place de ce type de prison a été réalisée en 1996. Depuis cette date, les autorités turques ont perprétré de nombreux massacres dans les prisons. Le bilan très lourd de ces massacres en termes de vies humaines montre la dimension tragique de la sauvagerie des autorités pénitentiaires et des forces de sécutité turques.
De nombreux juristes et responsables d'associations telles que l'I.H.D.(Insan Haklari Dernegi/ Assos. des droits de l'homme) avaient désigné les cellules individuelles de la prison d'Eskekisehir, la première de ce type, de "tabutluk" (sarcofage). A cette époque, pour résister au projet criminel du gouvernement, les prisonnierEs politiques ont entamé une grève de la faim. Les autorités turques ont refusé la négociation. A la fin, 12 prisonnierEs politiques ont perdu la vie et des dizaines d'autres sont restés handicapéEs. Parmi ces dernierEs , 3 sont morts plus tard à cause de l'absence de soins médicaux qu'exigeait leur situation. la dernière victime fut Murat Dil qui est mort il y a quelques semaines, plus précisemment le 6 juillet. Car les autorités pénitentiaires turques ont longtemps refusé qu'il bénéficie d'un traitement médical.
Encore en 1996, 10 prisonnierEs politiques ont été sauvagement massacrés dans la prison de Diyarbakir.
En 1999, les forces de l'ordre ont organisé cette fois un assaut contre la prison d'Ulucanlar d'Ankara. 50 prisonnierEs politiques ont été cruellement torturéEs. 10 d'entre eux ont perdu la vie sous les armes à feu des policiers et des soldats. Des dizaines d'autres ont été condamnés à vivre comme des handicapés. Après le massacre, les médecins légistes et les proches des prisonnierEs assassinés ont déclré que les corps n'étaient pas identifiables à cause de traces de tortures.
La dernière fois, c'était le tour de la prison de Burdur. Le jour du 5 juillet 2000, à 8h du matin, les forces de l'ordre ont donné l'assaut visant les prisonnierEs politiques. 10 d'entre eux ont été grièvement blessés. Dans le but d'asphixier les prisonnierEs, les forces de l'ordre ont incendié plusieurs parties de la prison. 2 PrisonnierEs ont été hospitaliséEs avec des brûlures graves. Une prisonniere, Azime Arzu Torun, a été violée par les gardiens de la prison. Une autre prisonnière a été hospitalisée à cause d'une hémorragie interne causée par la violence des forces de sécurité. 5 prisonniers politiques ont été poussés de 3 mètres de haut et ils ont été gravement blessés. Les médecins ont diagnostiqué chez les deux prisonniers des contusions pulmonaires sérieuses causées par les coups de bâtons. 2 autres prisonniers ont leurs jambes cassées. Une autre prisonnière, Asiye Guten, a été gravement blessée à la màchoire. Le bras d'un prisonnier a été sectionné, un autre a perdu sa main, encore un autre a des fractures crâniennes.
Les forces de l'ordre continuent toujours à torturer dans cette prison les 17 prisonnierEs politiques enferméEs dans leurs cellules. Pire encore, les autorités turques envisagent d'autres massacres.
En ce moment, dans la prison de Kirklareli, les prisonnierEs politiques ont entamé leur 56ème jour de grève de la faim. La politique de la haine et de la rancune de l'Etat turc les a déjà condamné à une mort définitive.
Pour protester contre cette politique inhumaine et cruelle des autoriutés turques, pour empêcher la mort lente des grèvistes de la faim, pour arrêter tous ces massacres, nous avons décidé d'entamer une grève de la faim dans diverses villes européennes.

Voici nos revendications : -Fermeture de toutes les prisons basées sur les cellules individuelles.
-Application de traitements médicaux urgents pour les prisonnierEs malades et blesséEs.
-Libération des prisonnierEs gravement malades pour qu'ils-elles puissent avoir accès aux soins médicaux.
-Transfert des prisonnierEs qui font grève de la faim dans ce but.
    Le 8 juillet 2000


Confédération des Droits Démocratiques en Europe(ADHK), fédération des Droits Démocratiques en Allemagne(ADHP), fédération des Droits Démocratiques en France(FDHKF), Mouvement de la jeunesse démocratique(DGH), Bureau extérieur de la démocratie Révolutionnaire.

 
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