Le fascisme ne passera dans le 20ème arrondissement !

Aujourd'hui dimanche 18 février 2001, plus de 70 néo-nazis aux ordres du Front national et du Mouvement national républicain, réunis pour l'occasion, ont agressé les militants antifascistes au marché de Pyrénées-Ménilmontant, dans le 20ème arrondissement de Paris.
Armés de nombreuses bombes lacrymogènes, de grenades, de chaines, de barres de fer, de bouteilles, de boulons, et même de haches (dont une, lancée sur les antifascistes, a été remise à la police), ces nervis ont agressé les militants, mais également les commerçants, les passants, et même les habitants qui depuis leurs fenêtres dénonçaient la présence de la peste brune. Aux cris hystériques de «La France aux Français» et de «Europe, Jeunesse, Révolution» (slogan historique du GUD, groupuscule terroriste néo-nazi interdit), ils ont poursuivi leurs actes de violence pendant plus d'une demie-heure avant que la police ne vienne mettre fin à ces agissements dignes des années 30. Un militant du réseau No Pasaran, atteint par un projectile, a du passer par l'hôpital Tenon.
Cette nouvelle agression fait suite à une longue série d'attaques commises par les militants fascistes du FN et du MNR à l'encontre des militants démocrates notamment du 20ème arrondissement de Paris, plus particulièrement sur ce marché de Pyrénées-Ménilmontant : attaque commando le 22 octobre 2000, visite-provocation des néo-nazis de Terre et Peuple à Belleville en octobre 2000, agressions à répétition lors de la législative partielle de 1999 ou de la campagne des régionales de 1998, passage à tabac d'un syndicaliste en pleine rue en mars 99...
Alors que militants antifascistes sont présents toutes les semaines sur ce marché, le Front national et le Mouvement national républicain n'y viennent que pour y provoquer des affrontements. Mais la réaction de la population unanime leur a toujours été particulièrement hostile. Les militants libertaires d'Alternative libertaire, du réseau No Pasaran, de la Fédération anarchiste et de la Confédération nationale du travail ont toujours combattu sans concession le fascisme. Plus que jamais unis dans ce combat, nous ne nous laisserons pas intimider par ces démonstrations de violence gratuite. Nous continuerons à nous opposer radicalement à toute expression de l'idéologie de haine des partis d'extrême-droite. Nous appelons la population à nous soutenir dans ce combat et à expulser les fascistes de tous les lieux où ils essaieraient de répandre leur propagande nauséabonde, que ce soit au profit de la candidate lepéniste Martine Lehideux ou de la candidate mégrettiste Claire Jouët.
Nous appelons toute la population et tous les militants antifascistes à se regrouper dimanche prochain 25 février 2001 sur le marché de Pyrénées-Ménilmontant pour y dénoncer les exactions du FN et du MNR.