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GREVE DE LA FAIM DANS LES PRISONS TURQUES
MOBILISONS-NOUS !
Dans les prisons turques les détenus politiques sont en grève de la faim depuis le 20 octobre 2000.
Leur action risque fortement de se durcir et prendre une tournure dramatique dans les prochains jours.
Ils s'opposent à la mise en place forcée d'un nouveau système carcéral caractérisé
par les cellules d'isolement et d'autre part ils dénoncent les massacres perpétrés dans les prisons pour
faciliter la passage à ce nouveau système.
Ainsi les prisonniers politiques sont une fois de plus amenés à se mobiliser, au prix de leur vie, pour obtenir des conditions humaines dans les prisons, qui sont le théâtre
de tortures, de massacres et de crimes commis par l'Etat turc.
En effet depuis le coup d'Etat de 1980, l'Etat mène une politique de répression à l'égard des prisonniers politiques. Cela se traduit par des massacres planifiés et
organisés par les plus dirigeants de l'Etat et appliqués par des forces spéciales entrainées pour ces missions.
A chaque fois des dizaines de détenus sont tués et des centaines grièvement blessés, et qui continuent à mourrir faute de soins.
Il y a encore un peu plus d'un an, le 26 septembre 1999, dix détenus ont été sauvagement tués au coeur de la capitale à la prison d'Ulucanlar.
Les détenus eux-mèmes ont été tenus pour responsables de l'assassinat de leurs camarades tandis que les auteurs de ces crimes contre l'humanité
ont reçu des félicitations de la part des Etats-Unis.
Il est clair que si l'Etat turc peut aussi aisèment bafouer les droits les plus élémentaires de l'homme, c'est parce qu'il bénéficie du soutien des Etats-Unis
et du silence de l'Union Européenne.
En fait si le régime d'Ankara traque, emprisonne, et massacre ses opposants, c'est pour mieux exécuter les ordres du FMI, de la Banque Mondiale etc...
Car les licenciements massifs, l'extension de la misère et de la pauvreté les privatisations, les restructurations, bref, la mise à sac du pays au pofit d'une poignée de parasites n'est
possible que si toute forme d'opposition militante est éléminée.
Les prisonniers politiques en Turquie sont le symbole de la lutte contre le capitalisme. C'est pourquoi ils sont la cible d'une politique de terreur tous azimuts.
Par conséquent, nous appelons tous ceux ou celles qui ne se résignent pas à subir les exactions du capital à élever la voix contre le régime d'Ankara pour sauver la vie
des prisonniers politiques.
VIVE LA LUTTE DES PRISONNIERS POLITIQUES !
VIVE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE !
Le 2 nov 2000
BIR-KAR
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