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COMMUNIQUES DU COLLECTIF DES PRISONNIERS EN ISOLEMENT DE SOTO DEL REAL-MADRID


Cette série de textes émane du collectif des prisonniers de Soto Del Real et s'étale sur une période d'1 an à partir d'octobre 1999

Vivre 24 heures par jour, mois après mois, annés après année, dans des conditions qui soumettent l'individu à une tension insupportable, fouilles humiliantes, insultes, provocations continues, maltraitements physiques et psychologiques, tabassages et tortures, signifient pousser les gens au suicide. Il est connu que la majorité des détenuEs souffre de désordres psychosomatiques, angoisses, phobies, tachicardie, impuissance.
Les modules F.I.E.S. furent conçus et subdivisés en 5 sections, dans chacune desquelles sont enfermés des individus catalogués sur la base de leur dangerosité sociale.

F.I.E.S. 1: renferme des individus particulièrement dangereux et conflictuels, protagonistes de révoltes, de tentatives d'évasions, ou d'actions contre le système, ayant mis en péril la vie ou l'intégrité des institutions et de l'autorité.

F.I.E.S. 2: renferme les soupçonnés de trafic de drogue et de blanchiement d'argent. En vérité y est aussi enfermé qui est trouvé en possession de quelques grammes de haschich.

F.I.E.S. 3: renferme les présumés appartenants et membres des organisations révolutionnaires comme le G.R.A.P.O., E.T.A., etc.

F.I.E.S. 4: regroupe les appartenants aux forces de sécurité de l'Etat pour garantir leur intégrité physique.

F.I.E.S. 5: s'y trouve ceux condamnés pour antimilitarisme, individus qui stimulent l'alarme sociale.

Des formes de détention brutales plus efficaces se sont développées por la défense des intérêts de l'Etat en fusion avec les nouvelles doctrines de la sécurité europé,enne. Le niveau législatif actuel, en matière de contrôle pé,nal, porte avec lui l'institutionnalisation de situations qui précédemment révoltaient, dans lesquellles s'y retrouvaient les personnes les plus combattives et réfractaires à la logique disciplinaire de la prison.
Le poids de la capacité de la machine carcéral montre la nullité de l'idéologie corrective et ressocialisante dans les luttes des prisonnierEs étiquettés comme extrêmement dangereux, proposant la nécessité d'étendre l'industrie pénale et carcéral en particulier, favorisant les intéréssés du Capitl, les fonctionnaires et ses ouvriers (juges, magistrats, assistantE socialE, sociologues, avocatE, psychologue, éducatuer-trice entres autres).



EstiméEs conpagnEs/gnons,
Il y a des moments où chacun de nous croit intimement à la possibilité d'un changement.
Quand le bourreau s'éloigne, dans la solitude de la cellule, nous sommes capables de produire ce changement. Intimement en nous, il y a la certitude et la force suffisante pour s'affronter avec la prison. Celà n'est pas une illusion, si ce l'était, ils ne nous tiendraient pas enfermés dans des modules d'isolement et n'auraient pas besoin de se mlettre à 10 ou 15 pour nous torturer.
Nous pensons que ce qui nous empêche de lutter avec efficacité, c'est en parti=e les murs que nous même avons édifiés, et non quelques geôliers ni une politique d'extermination, qui, il est plus que certain, a emporté au loin beaucoup de compagnE/ons, toutefois, on ne peut pas dire que le discours de la rebellion s'est tût, comme le démontre les protestatoons qui s'élèvent de tous ceux/celles en isolement. Il n'y a pas un mois oû ne se passent des refus de sortir de cellule ou de grêve de la faim, tant au niveau individuel que collectif. On se lance, et ni la force ni la volonté ne nous manquent, seul manque, peut-être, de focaliser notre lutte d'une manière différente, pas d'une manière collective propement dite (parce que avant tout nous sommes des rebelles orgueilleux/ses de notre individualité), cependant si, d'une manière plus coordonnée pour obtenir de meilleurs résultats.
Pour atteindre une plus grande efficacité et obtenir des résultats, il serait indispensable de créer un espace qui permettrait de promouvoir les actions et de les synchroniser. Par dessus tout, cela devrait permettre de pénétrer le mouvement pro-prisonnierEs forméde divers collectifs, parfois avec des affinités avec nos idées, d'autres fois moins, mais de toute manière composés de personnes désireuses d'éradiquer les tabassages, les tortures et les mauvais traitements auxquels nous sommes soumis.
Nous devrions interagir avec ce mouvement car personne, mieux que nous ne peut expliquer la réalité carcérale et apporter les réponses à la répression en transférant notre force et créativité dehors dans les rues. Cela permettrait de coordonner certaines propositions entre le Dedans et le Dehors.
Pour celà nous devons prendre conscience d'une chose: que nous soyons droguéEs, voleur/ses, anarchistes ou puoi que se soit, nous sommes prisonnierEs parce que nous n'acceptons pas la réalité qu'ils voudraient nous imposer. Chacun de nous, à sa façon, s'est rebellé contre la misérable existence que lui offre une société qui s'enfonce dans la merde. Pour celà parfois avons nous été charmés par le piège de la drogue, pour ceci nous avons empoignés une aarme, et surtout, pour cela nous souffrons de la répression. Ce sont des faits incontestables.Ne nous perdons pas en théories politiques ou en discours, luttons pour la négation de n'importe quel style d'imposition, parfois en partant de pas mal de contradictions, mais toujours d'une vérité et d'une certitude que personne n'ôtera. C'est tout cela que nous pouvons apporter aux compagne/ons du dehors, s'enrichit avec nos différences et mettant en jeu les désillusions causées par les longues années de réclusion et de résistance.
Il est possible et assez simple de coordonner nos forces pour créer une nouvelle réalité dans laquelle, tout au moins, nous ne soyons pas en train de mourir à petit feu. Nous pensons qu'après, il est nécessaire de cré,er un espace por gérer notre lutte. Nous croyons que la chose la plus importante est de tisser un r&e&cute;seau de communication entre nous les prisonnier/res et les compagne/ons dehors.
Nous proposons d'envoyer cet écrit, communiqué, ou comme il vous plaira de l'appeler, à quelques compagne/ons qui se chargeront de le diffuser entre nous, dans la légalité (nous précisons pour les forces répressives), pour faire front activement à la répression.
Ce serait superbe que celui ou celle qui se sent capable de pouvoir transmettre par écrit les impression de qui ne le peut pas, le fasse.
Nous espérons avoir été capables d'exprimer clairement l'idée, afin que tous/toutes puissions la refléter, afin que chacun y apporte ses reflexions et son énergie.
Nous croyons possible un changement, plus nous aurons cette conviction, plus de possibilités nous aurons, essayer ne coûte rien. Commençons à construire cet espace et dans peu de temps, les choses commenceront à changer.
Ici nous sommes en grève de promenade( refus de sortir de cellule), celle de toujours, nous n'accomplissons pas les ordres du juge et de la légalité en général. Sur l'argumentation nous enverrons un autre écrit. Vous êtes dans beaucoup de lieux et dans la même situation, pour celà nous attendons de vos nouvelles.
   

FORCE ET DETERMINATION



      Collectif des prisonniers en isolement de Soto del Real-Madrid-

Ce communiqué est arrivé début octobre( 99), à partir de ce moment commença sa diffusion à l'intérieur et à l'extérieur de la prison.



 
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