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La belle vie ou les démolir
On veut vivre, vivre et s'amuser; On veut se retrouver pour fêter,
pour conspirer et déborder, pour échanger et dévier,
on veut la Belle Vie, la Belle Vie sans argent, oublier les rapports
marchands !
De ces aspirations on a vu naître (à Turin pour l'histoire)
"La Bella Vita"; La Bella Vita, c'est l'occasion de retrouvailles et de
trouvailles, c'est des discussions et des actions, des traductions et des
connexions. A la Bella Vita, on ne saurait y venir en simple consommateur
/trice, on y combat les spécialisations et autres
hièrarchisations, on y participe activement pour que nos
désirs et nos envies prennent corps !
Grand bien lui fasse, la Bella Vita fricote avec la gratuité; on y
vit sans argent aux frontières du possible et on y enterre ceux et
celles qui cherchent à nous tuer avec leur travail à la con
et leur morale insensée du fric ! La Bella Vita est une culture,
elle ne saurait être figée dans un concept
déterminé et arrêté, et du 9 au 12 mars dernier
c'est à la sauce barcelonaise qu'on l'a gouté. A peu
près 150 personnes venues d'Allemagne, d'Italie, de Suisse et de
France ont rejoint les espagnolEs pour ces 4 jours festifs(
festivités qui se sont déroulées dans les squatts la
Lokeria, le Patiblau et le Palomar). Alors y a eu des
auto-réductions( réappropriations de marchandises qui ont
coûté une nuit de garde à vue à 2 camarades
suisses), des concerts, des projections, des grandes bouffes, des
discussions( entre autres sur la situation de Silvano en Italie et sur le
mouvement des chômeurs en France) et une manif le jour des
élections législatives.
Et puis la Bella Vita peut parfois avoir un goût amer; amer comme
oublier que se réduire à consommer, qu'importe le contexte,
reste une attitude d'aliénéEs, d'amorphe lobotomiséE
par le système capitaliste !Amer comme oublier d'entretenir le
brasier qu'on allume, oublier ce à quoi on aspire...
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