Le camping antipatriarcal qui se tenait près de Foix accueillit environ 150 personnes dont quelques squatteureuses de Nantes (qui occupait le squatt le Courtois en hommage à Georges), de Paris, Genève, Lyon ou Rennes. Principalement basé sur des ateliers de discussions autour des rapports de sexe ou sur des exposés concernant le féminisme et les luttes de l'époque, les participantEs eurent l'occasion de créer des liens forts autour d'une vie communautaire parfois difficile mais toujours enrichissante.
  Quelques jours avant la fin de cette rencontre un groupe de femmes condamna l'hypocrisie d'un tel événement devant le comportement d'hommes autoproclamés antisexistes qui réintroduisaient sous couvert de progressisme des schémas et attitudes sexistes notamment dans le domaine affectif. Violente, cette réaction de femmes en colère plongea l'ensemble des campeureuses dans un profond malaise qui poussa certainEs à déserter, dautres à s'autoflageller et laissa les dernierEs totalement pantois puisque pour beaucoup ce camping était la première réunion de la sorte, voire la première confrontation à ce genre de réflexions.
  Au terme de cette crise une partie des participantEs resta profondément liéE autour de cette expérience qui fut décisive pour toutes et tous. La lettre d'un compère resté sur la Métropole rappela néanmoins à la réalité lilloise puisquelle annonçait, flyers à l'appui l'ouverture d'un lieu le samedi 9 et dimanche 10 septembre 1995. Personne ny croyait plus vraiment mais ce petit tract jaune mal photocopié mis l'assemblée devant le fait quasi accompli : nombre des squatteurs et squatteuses présentes ainsi que d'autres campeureuses convinrent de cette date d'ouverture pour fixer les retrouvailles après le retour de chacun chacune chez soi.
 Ainsi, le camping antipatriarcal scella définitivement ce projet d'ouverture qui nous plongea toutes et tous dans un profond scepticisme au retour d'Ariège comme en témoigne la lettre d'un des investigateurs du projet daté du 6 septembre 1995 où il écrit () juste quelques jours avant ce W.E débile du 9-10 septembre à Lille - vivement le 11 ().

Cest donc l'estomac noué que le petit groupe se retrouva le vendredi 8 septembre au soir dans la petite salle du haut du C.C.L rue Denis du Péage à Fives, l'air grave, la mine désappointée : après avoir revisiter les anciens locaux de Liberté Hebdo, il fallut se rendre à l'évidence que ceux-ci ne se prêtaient décidément pas à cette fête d'autant plus que l'adresse avait été distribué par voie de tract dans toute la France






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